Semaine du Shôjo 2023 : « Le(s) shôjo abordant la condition féminine que vous préférez ? »

Eh oui, vous ne rêvez pas, nous nous retrouvons une nouvelle fois pour cette occasion spéciale spéciale shôjo. J’ai une nouvelle fois été contacté par Nico du Club Shôjo pour participer à la Semaine du Shôjo de 2023. Comme toujours les différents bloggeurs et moi-même mettons en avant les productions de la sphère shôjo tout en répondant à la problématique de l’année ! Encore une fois c’est assez corsé mais on ne se laisse pas abattre. Shôjo girls, shôjo boys, en avant toute !

Condition féminine ? Késako ?

Une fois n’est pas coutume, je pense que ma condition d’ancien masterant n’y est pas pour rien, on va définir ensemble ce dont on va parler par la suite. Oui c’est long et un poil too much mais au moins on sera bien au clair sur ce dont on va parler ensemble.

Donc, comme vous pouvez le voir, cette année le thème est la condition féminine, un sujet de société lié aux sciences sociales qui consiste à exposer comment est perçue la femme vis-à-vis de la société, les différences de traitement entre homme et femme par exemple. Cela passe tout aussi bien par le développement psychologique, voire philosophique, de la femme au cœur de cette même société que par sa place dans la société.

Avec une définition aussi large, vous comprendrez qu’il peut être difficile de trouver des mangas qui collent parfaitement au sujet. Mais j’ai tout de même quelques titres à vous présenter et qui permettent de réfléchir sur cette condition féminine !

Condition féminine et manga

2nd love – once upon a lie

NIDOME NO KOI WA USOTSUKI © 2011 Akimi HATA / SHOGAKUKAN

Alors oui clairement ce n’est pas la premier titre qui viendrait à l’esprit pour parler de condition féminine mais laissez-moi vous expliquer que si 2nd Love – Once upon a lie peut tout à fait répondre à notre problématique.

Mais avant de décrire plus en détail le fond de ma pensée, regardons rapidement le résumé de ce manga signé Akimi Hata. 2nd Love – Once upon a lie – Kazé aime le jeux de mots – terminé en 5 volumes nous montre la vie amoureuse de notre héroïne Sumi. Cette dernière a 28 ans et travaille activement dans une société de cosmétiques. Elle est secrètement amoureuse de son collègue et ami Natsuki mais a le cœur brisé dès les premières pages lorsque ce dernier l’invite à son mariage. Elle garde la tête haute face à ce stop puissance 1000 mais sera tout de même soutenue par Satsuki, le petit frère de son ancien amour et lui propose de sortir ensemble…

N’en disons pas plus, ce serait dommage de tout révéler ! Mais je vais tout de même développer un petit argumentatif sur la condition féminine au travers du personnage de Sumi. Cette dernière est une femme forte, que ce soit physiquement ou psychologiquement, et elle le montre tout au long du récit. Elle ne s’autorise à relâcher ses émotions devant personne au point qu’elle pourrait presque être perçue comme frigide par le reste de la société. Déjà que cette dernière est littéralement appelée madame marc de thé par certains collègues qui parlent aussi de son célibat… Vous l’avez compris, elle est cataloguée et ne correspond pas à une norme sociale féminine qu’on lui impose.

Le manga critique clairement le fait qu’à 28 ans on puisse imposer à la gente féminine de nombreuses choses comme le fait d’être toujours célibataire, de ne pas être engagée envers un homme, et autres normes sociales. Car oui tout le monde parle du fait qu’elle n’a personne à son âge mais le surnom marc de thé souligne surtout que la beauté à une « date de péremption »… Clairement on lui dit qu’elle est vieille fille ! Et quelques dialogues parlent également sans le dire directement que Sumi est vierge ou du moins qu’elle n’a pas une sexualité très active… Ces sous-entendu sont directement mis en comparaison à sa cheffe Kiyoka qui possède une sexualité débridée et qui sort des préservatifs à tirelarigot de son soutien-gorge pour le côté comique des scènes.

Akimi Hata développe donc son personnage comme « en marge » de la société et des normes liées aux femmes tout en cassant les codes. Sumi va ainsi se construire une féminité selon ses propres choix de vie, de carrière comme dans sa vie amoureuse et devenir une icône. Ainsi 2nd Love – Once upon a lie de part le traitement de son héroïne répond à la problématique de la condition féminine qui est posée cette année. Un titre intéressant que je recommande chaudement !

aphrodisiac

MAJO NO BIYAKU © 2012 Tomu OHMI / SHOGAKUKAN

On continue d’explorer la condition féminine avec un josei de Tomu Ohmi : Aphrodisiac. La mangaka, connue pour des romances adultes comme Midnight Secretary, a choisi de traiter d’un sujet bien spécifique dans son œuvre : la sexualité féminine. Mais avant de poursuivre, un petit résumé s’impose.

Les jours tranquilles se succèdent pour notre héroïne Kaoruko dans sa petite herboristerie de campagne. Mais un jour, un homme du nom de Kaname vient à sa rencontre. Il lui apprend quelques secrets comme le fait que sa mère est encore vivante ou encore, restez accrochés, qu’elle est une sorcière

Encore une fois, je vous laisse le plaisir de découvrir le reste de cette histoire qui se développe sur 5 volumes. Concentrons nous par contre sur Kaoruko et sur comment la mangaka développe la sexualité au travers elle. Tomu Ohmi adore traiter de sujets au travers de métaphore visuelles et surtout par la présence du surnaturel. Loup garou, fantôme, vampire, démon et maintenant sorcière, tout est fait pour parler de différents sujets de société comme le deuil, la pression sociale ou bien la condition féminine. Surtout cette dernière d’ailleurs !

Et ici, la mangaka ne fait nullement exception. Car voyez-vous, Kaoruko est au départ un sorcière blanche, spécialisée dans l’herboristerie, passive, chaste, prude et surtout vierge. C’est très important de le souligner. Car elle est très vite confrontée au un autre type de magie : la magie noire qui se développe par l’instinct, la fougue, la sexualité et le désir. Et elle va petit à petit devoir utiliser une magie qui lui est opposée, par contrainte un temps, puis par volonté propre. Kaoruko parvient alors prendre sa sexualité en main, à la maîtriser tout en l’acceptant sans pour autant céder à ses pulsions personnelles. On ne lui impose plus des normes sociales ! Elle est totalement libre ! Encore un titre qui répond à notre problématique. Laissez-vous charmer par Aphrodisiac !

aromantic (love) story

KIRYU SENSEI WA RENAI GA WAKARANAI. © 2016 Haruka ONO / SHOGAKUKAN

Un dernier manga pour la route ? Alors on va parler de Aromantic (love) story de Haruka Ono. Et ici par de métaphore ou autre pour parler d’un sujet, clairement pas. Le sujet principal c’est le cliché de la comédie romantique et de l’amour au cœur de la vie d’une femme. Oui la mangaka ne cache nullement le fait qu’elle cherche à traiter d’un sujet de société lié à la condition féminine et cela au travers d’une héroïne pas comme els autres : Futaba Kiryû. Mais vous connaissez la chanson, avant de développer notre sujet, un petit de résumé est de rigueur.

Le début de ce manga tourne autour d’une nouvelle série à succès qui fait fureur : At Love : l’Amour aux trousses. Et on découvre petit à petit une femme qui semble totalement détester ce titre, notre chère héroïne qui se révèle être la mangaka de ce best-seller. Sauf que elle trouve qu’il s’agit d’un shônen pourrissime tournant autour d’un héros solitaire qui va avoir droit à un harem de filles… En effet, elle adore écrire sur les faits de société mais cela ne se vend pas bien. Son éditeur insiste alors pour qu’elle écrive sur l’amour, « LE » sujet que toutes femmes aiment voyons ! Réfractaire mais piquée au vif par certains allusions, Futaba finie par craquer et crée un manga à succès… qu’elle doit continuer malgré le fait qu’il est nul. Elle est donc prisonnière de sa propre œuvre ! Outre ce problème, la mangaka va aussi devoir gérer la passion d’un assistant vingtenaire et la séduction d’un quadragénaire très sexy. De quoi perturber notre cher Futaba, 32 ans et célibataire endurcie !

Cela résume assez bien le contenu de ce manga très atypique. Que ce soit le sujet social abordé ou bien la manière de traité la romance ou ce que DOIT aimer une femme, Haruka Ono nous le montre avec brio et dérision. Cela passe tout d’abord et avant tout par son héroïne et mangaka, comme si l’autrice se mettait elle-même en scène, qui déplore le manque de sujets sociaux forts dans le manga shônen qui cherche juste à surfer sur ce qui marche sans plus. Futaba explose aussi le cliché de la femme amoureuse ou voulant trouver l’amour… car cela ne l’intéresse pas, cela la repousse presque même. Ayant un regard réaliste voire cynique à la Daria sur le monde qui l’entoure – bravo si vous avez la réf – elle sait qu’elle ne peut pas changer le monde pour autant. Mais elle refuse de se plier à des dictats sociaux et cherche donc à son échelle à faire réfléchir sur le monde.

Outre cette volonté, son célibat est pleinement assumé. Elle le dit elle-même, l’amour ne l’intéresse pas. Elle doit donc lire des shôjo pour pouvoir construire son récit. Ce manque d’intérêt amène à questionner l’aromantisme de notre héroïne. Et quoi de mieux pour montre l’absence d’attirance romantique que de la mettre en présence de personnages qui eux semblent attirés, romantiquement ou sexuellement, par la mangaka ? Rien, ou pas grand chose à vrai dire. Lisez donc Aromantic (love) story pour en connaître davantage sur le sujet qui élargie la question de la condition féminine pour le coup. Une pure bouffée d’air frais !

Condition féminine et webtoon

true beauty

© by YAONGYI / Naver

Après avoir vu un petit échantillon de shôjo et josei, voyons ensemble qu’est ce que les webtoons à destination d’un public féminin ont à dire sur la condition féminine. Et commençons par un des titres phares de la plateforme WEBTOON de Naver : True Beauty. Vous connaissez la chanson maintenant : d’abord le résumé puis on décortique le sujet ensemble.

La série nous montre le quotidien désagréable de la jeune Ju-Kyeong. Harcelée pour son physique, elle va devenir la déesse de son lycée par sa maîtrise du maquillage. Quelques tutos sur internet et hop, elle se transforme mais cela doit rester secret !

YAONGYI n’y va pas par quatre chemins quand elle veut critiquer quelque chose. Elle explose les clichés et les normes sociales féminines à grand coup de bulldozer. Un véritable régale. En effet, au travers de son héroïne, elle s’attaque aux normes de beauté féminines en vigueur en Corée qui affectent une grande partie de sa population. Taille mannequin et visage d’idol étant la « normalité » – tout le monde est une poupée Barbie, mais bien sûr – Ju-Kyeong a vu la faille dans la système et l’a exploité pour réussir à s’en sortir. Outre cet aspect, la webtooneuse / manhwaga (oui oui ça se dit comme ça) aborde d’autres sujets comme l’acceptation de soi ou la beauté intérieure mais restons-en à la condition féminine car c’est déjà suffisamment complexe comme ça. Une histoire de toute beauté – j’assume mon jeu de mot ! – à lire sans modération.

MY ID IS GANGNAM BEAUTY

© 2016 KMK, Naver

Avec une idée similaire, on peut avoir des résultats totalement différents que ce soit dans l’approche ou bien le résultat. Ainsi, bien que My ID is Gangnam Beauty se rapproche un peu du speech de True Beauty voire de Switch Girl à la rigueur, force est de constater que le webtoon n’aborde pas les choses sous le même angle.

L’histoire tourne autour de Gang Mi Rae, une jeune femme qui subit depuis longtemps des critiques sur son physique. Tout le monde lui dit qu’elle est moche, surtout les garçons ! Et impossible de changer toutes les « imperfections » avec du maquillage. Elle décide alors de recourir à la chirurgie esthétique avant de commencer l’université. Et clairement la différence est bluffante ! Pourtant, malgré cela, elle continue d’être le sujet de moqueries, certains étudiants l’appelant « Gangnam Beauty »… Elle va aussi faire la connaissance d’un étudiant qui ne regarde que la beauté intérieure : Do Geong Seok.

Avant toute chose qu’est ce qu’une Gangnam Beauty ? Oui c’est essentiel de savoir pour bien comprendre la suite de l’argumentaire. Alors pour faire simple, le quartier de Gangnam, à Séoul, est un quartier riche et il est surtout connu pour ses cliniques de chirurgie esthétique. Lorsqu’une personne parle de Gangnam Beauty, elle souligne que la personne a fait de la chirurgie, notamment au niveau du visage car c’est très répandu en Corée, et que cela se voit. Hors, dans la société coréenne l’apparence étant très importante, trop de chirurgie est mal perçu voire moqué.

Ainsi, en voulant absolument changer à cause de la pression sociale et des complexes qu’elle a intériorisé, Mi Rae a fait « trop » de chirurgie selon la société… Oui clairement, on est sur une belle dose d’hypocrisie ! Elle ne rentrait pas dans le normes et elle n’y rentre toujours pas pour d’autres codes de beauté. Car cela doit paraître NATUREL ! Même si presque tout le monde s’adonne à la chirurgie du visage, rien ne doit « montrer » qu’on est passé sous le bistouri. Bouche, agrandissement des yeux, double paupière, poche sous les yeux, rabotage nasal, joues… Toutes ces parties peuvent être opérées ! Les poches donnent un côté mignon par exemple. Encore une fois, la « norme » de la poupée Barbie est vivement critiquée par ce webtoon qui juge une condition féminine – masculine aussi d’ailleurs – purement physionomiste !

Si vous voulez en apprendre plus sur la beauté à la coréenne, My ID is Gangnam Beauty est fait pour vous.

the runway

© by Nokdu / Naver

On termine cette sélection avec un titre qui vient tout juste de commencer sa publication papier chez K! World, à savoir The Runway. Ici, on est sur quelques chose d’un peu plus léger et ça va faire du bien après My ID is Gangnam Beauty, vous pouvez me croire. Comme toujours un petit résumé puis une petite analyse sauce Djado.

L’histoire nous entraîne dans la quotidien de l’éditrice dans un magazine de mode Yoo Jian après que cette dernière ait appris que son petit-ami la trompait. Chamboulée par cette nouvelle, elle a décidé de partir quelques temps à Paris pour se changer les idées. Et quoi de mieux pour oublier un homme que de coucher avec le premier venu durant ses vacances ? Elle passe ainsi une très bonne nuit et disparaît le lendemain. Trois mois après ces événements, on la retrouve à son bureau, au moment même où elle rencontre son nouveau patron… l’homme avec qui elle a couché il y a de cela quelques mois à Paris. Comment va donc se passer leurs retrouvailles ? Nous vous laissons le découvrir en vous plongeant dans les pages de The Runway.

Ce webtoon aborde le point de vue de plusieurs personnages mais on ne va s’intéresser ici qu’aux femmes car sinon on y serait pour 4h et bon on a un thème à respecter. Aussi, regardons de plus près Yoo Jian. Cette dernière est notre héroïne et doit faire face à un ex un peu trop collant. On est presque face à du harcèlement. On n’est pas dans les rues mais ça reste une situation que beaucoup de femmes vivent au quotidien. Avec ce personnage, les auteurs parlent aussi de la liberté féminine et notamment leur liberté sexuelle bien que cela reste moins important que dans Aphrodisiac comme vu plus tôt. Cette liberté est surtout visible lorsqu’elle commence à se rapprocher de son coup d’un soir, son patron et potentiel sexfriend et plus si affinité. Et dire ça n’est même pas un spoiler quand on voit la couverture du webtoon /manhwa papier.

Après Yoo Jian, il est aussi intéressant de parler de la femme du frère ainée du héros masculin. Et malheureusement je suis obligé de parler de quelques éléments spécifiques qui difulgachent certains points. Si cela vous dérange, ne lisez pas les prochaines lignes. En effet, le personnage de Jin Kyeong aborde deux thèmes principaux : le divorce et le deuil maternel. Et on comprend que les deux sont étroitement liés, notamment quand on apprend que son mari n’était pas là pour discuter de sa fausse couche. Chose presque vu comme un tabou car elle a eu beaucoup de mal de l’avouer à son mari… Clairement cela n’a pas été simple pour elle de faire face. Si vous voulez en savoir davantage, lisez The Runway. Les dernier personnage féminin important est la mère du héros. Une femme qui doit donner le change pour empêcher que l’on sache durant un moment qu’elle est malade. Elle doit faire bonne figure et représenter la mère « parfaite » par excellence. Sacrificielle, à l’écoute, gentille, elle reste de très bon conseil en toute circonstance mais s’oublie beaucoup dans cette histoire. Comme précédemment pour en savoir davantage go lire le webtoon sur la plateforme WEBTOON ou chez K! World. Fin de la zone spoiler.

Vous l’aurez compris, The Runway questionne de nombreux aspects de la société sans pour autant les matraquer à grand coup de bulldozer. Une lecture agréable qui mérite d’être plus en vogue – oui je suis fier de ce jeu de mot – que je vous conseille.

Conclusion :

On a pu voir de nombreux récits qui abordent de manière factuelle ou imagée de la condition féminine. Et encore, ce n’est qu’un listing personnel, les autres bloggeurs vont vous en faire découvrir bien d’autres. Alors n’hésitez pas à suivre cette nouvelle Semaine du Shôjo. Shôjoifiez votre esprit et parlez condition féminine !


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5 réflexions au sujet de « Semaine du Shôjo 2023 : « Le(s) shôjo abordant la condition féminine que vous préférez ? » »

  1. Coucou ^^ Très joli article avec tout plein de titres ! 2nd Love – Once upon a lie me fait d’ailleurs un petit peu penser à Kimi Wa Pet dans une certaine mesure (le caractère de l’héroïne sinon tout le reste est différent).

    J’aime beaucoup True Beauty et j’avais découvert My ID is Gangnam Beauty en drama 😀

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    1. Coucou et merci ^^ Oui j’ai essayé de faire éclectique en proposant un peu de tout. Je dois avouer que j’ai découvert My ID il n’y a pas longtemps car ma mère m’en a parlé donc je vais m’y plonger encore plus dedans.

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